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8- Révolutionner Einstein et Lemaître

Depuis Einstein, nous savons que le temps, l’espace et la matière coexistent toujours. Aucun de ces trois éléments ne peut exister sans les deux autres.  Mais à bien y penser, il me semble, très humblement, qu’il faut encore ajouter trois autres éléments indispensables. En effet, avec la matière, l’espace et le temps sont aussi présentes des forces qui agissent sur la matière dans le temps et l’espace créant des relations entre les éléments de la matière et, en fait, créant la matière elle-même.  Ces forces agissent suivant des lois universelles et immuables qui définissent les relations et fondent, ultimement, la science moderne.  Ainsi, forces, relations et lois deviennent des éléments nécessaires à l’existence et la coexistence.  De cette manière, ne pourrions-nous pas repenser la théorie de la relativité générale comme une théorie de la « relationnalité générale » ?

En 1927, Georges Lemaître propose l’hypothèse de « l’atome primitif ». S’il vivait au 21e siècle, avec les connaissances actuelles et en tenant compte de ce que nous venons d’exprimer, possiblement qu’il proposerait plutôt l’hypothèse de « la cellule primitive ». En effet, il est maintenant clair que, dès l’origine, « la chose primitive » contenait en germe toute l’information nécessaire au développement harmonieux de ce qu’allait devenir l’univers. 

Le chanoine Georges Lemaître en compagnie d’Albert Einstein lors d’une conférence scientifique en Californie en 1933. Einstein disait que Lemaître était le seul astrophysicien capable d’expliquer avec cohérence sa théorie de la relativité générale. Par contre, l’illustre savant a adhéré tardivement à la théorie de l’expansion de l’univers dont est issu le concept de “l’atome primitif” (alias Big Bang) de Lemaître.

Ainsi, si l’idée d’un « atome primitif » évoque davantage la notion d’un univers concentré dans un point au point de départ, l’idée de « la cellule primitive » évoquerait davantage le fait d’une information donnant l’indication de ce qu’allait devenir l’univers dans sa croissance. Et même, pourquoi pas, cette idée pourrait évoquer le fait que, au terme, l’univers formerait un « corps vivant et unifié ».

Objectivement, ces lois universelles et immuables qui règlent les interrelations entre les « choses » se révèlent au fur et à mesure qu’elles entrent en scène. Et elles ont contribué à façonner l’être humain tel qu’il est aujourd’hui, comme fruit d’une longue évolution. Mais, subjectivement, l’être humain commence à peine à prendre conscience de ces lois universelles et immuables qui ont été à l’œuvre dans l’histoire cosmologique, qui ne cessent d’agir dans le moment présent et qui marqueront le devenir de l’humanité. C’est aussi à la mesure de cette prise de conscience progressive que l’être humain pourra agir sur sa propre destinée.

Ne serions-nous pas alors en droit, même d’un point de vue strictement scientifique, de nous ouvrir à une authentique téléologie ? Puisque nous pouvons, à rebours, remonter de manière logique et scientifique le cours du temps, ne sommes-nous pas en droit de penser que l’univers ne pouvait pas devenir autre chose que ce qu’il est devenu ?  Et s’il en est ainsi, ne pouvons-nous pas, dans une certaine mesure, envisager le devenir de l’univers, non seulement dans la dimension d’un refroidissement conduisant à « la mort thermique de l’univers », mais aussi dans le sens d’une évolution le conduisant vers un accomplissement merveilleux.  Ne pourrions-nous pas alors faire des pas de géant vers une meilleure connaissance et compréhension de notre univers. Pour la plus grande joie de mon ami Stephen Hawking, nous pourrions même espérer nous approcher d’une réconciliation entre la mécanique quantique et la théorie de la relativité générale et ainsi, comme il l’a si bien dit, « connaître la pensée de Dieu ».

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2 réponses à “8- Révolutionner Einstein et Lemaître”

  1. Cette théorie de la « relationnalité générale » pour rendre compte de l’existence de l’univers est audacieuse et séduisante à bien des égards. Elle semblerait remplir le vide — que déplorent les scientifiques d’aujourd’hui — d’une théorie unifiée, englobant la relativité générale et la physique quantique, deux mondes aux antipodes (le macro et le micro cosmos) dont les paramètres ne se recoupent pas. D’autre part, elle aurait le mérite de faire place au Créateur dont l’existence et l’activité pourraient alors se définir comme “Relation trinitaire” précédant toutes choses.
    Cela dit, je ne vois pas comment en pratique cette théorie pourrait subir de plus amples développements. Car elle donne comme point de départ ce qui devrait résulter du processus de la démarche. Un peu comme si je répondais à la question de savoir comment (et non pourquoi) est l’univers par un acte de foi : “C’est Dieu qui l’a créé”. La réponse est juste. Le problème est qu’elle courtcircuite toute recherche. Je peux croire à cette proposition — et alors tout est dit et je n’ai pas besoin d’aller plus loin. Et je peux aussi ne pas y croire — et alors je suis frustré d’une réponse à mon questionnement légitime et demeure sur ma faim de connaissances. Il ne me resterait alors qu’à poursuivre la recheche à un autre niveau que celui de la foi où croyant et incroyant peuvent dialoguer dans un esprit ouvert, celui de la rationnalité.

  2. J’en ferai la démonstration…
    Déjà la longue contemplation sur la structuration de l’être dans le cours du temps nous oriente en ce sens.
    Et puis le passage de l’affirmation scientifique « Dans l’univers, tout est EN relation dans le temps et dans l’espace » à l’affirmation philosophique « Dans l’univers, tout EST relation » n’est peut-être pas si grand que ça. À explorer dans notre futur groupe de partage …

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